Intervention de Philippe Folliot

Séance en hémicycle du 25 novembre 2015 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur l'autorisation de la prolongation de l'engagement des forces aériennes au-dessus du territoire syrien

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Enfin, la France doit prendre l’initiative de relancer l’Europe de la défense que le groupe UDI appelle de ses voeux depuis des années. Souvenons-nous que l’Europe a été créée au lendemain de la Seconde guerre mondiale pour préserver la paix. L’Europe des pères fondateurs, qui s’est éloignée de ses citoyens au fil des années, doit aujourd’hui trouver un nouveau souffle. C’est en unissant leurs forces et en mutualisant leurs moyens, notamment les échanges de renseignement, que les États membres lutteront plus efficacement contre le terrorisme et protégeront le peuple européen de la barbarie. L’effort de la France est massif mais chacun convient que nous avons atteint notre capacité maximale : 34 000 soldats sont actuellement engagés, tant en opérations intérieures qu’en opérations extérieures, dont 80 % en Afrique. Nous pouvons leur rendre hommage.

Il s’agit d’un niveau jamais atteint depuis la fin de la guerre d’Algérie. Certes, le Président de la République s’est engagé, lors de son discours devant le Parlement réuni en Congrès, à augmenter les moyens de la défense et mettre un terme aux suppressions de postes, ce à quoi nous l’avions invité lors du vote de l’actualisation de la loi de programmation militaire.

Il est urgent que les pays européens s’unissent pour se donner les moyens de mener une lutte implacable contre le terrorisme islamiste. À cet effet, le recours à la clause de solidarité communautaire, que la France a eu raison d’invoquer, témoigne de la puissance des outils dont nous disposons. Il reste à les utiliser concrètement, à bon escient et au bon moment.

La lutte sera longue et difficile mais il n’y a pas d’alternative, sauf à renoncer à notre sécurité et renier nos valeurs. Le groupe de l’Union des démocrates et indépendants votera sans états d’âme la prolongation de notre engagement. Il en va, non seulement de la protection des Françaises et des Français, mais également de la défense de notre liberté si chèrement gagnée au fil de notre histoire et des acquis de la démocratie et de la République !

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