Intervention de Matthias Fekl

Séance en hémicycle du 2 décembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Incident aérien entre la turquie et la russie

Matthias Fekl, secrétaire d’état chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l’étranger :

Je vous demande une nouvelle fois, monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, de bien vouloir excuser le ministre des affaires étrangères pour son absence. Il préside en ce moment même la COP21.

Monsieur le député, vous avez rappelé avec beaucoup de gravité la situation complexe et tendue qui prévaut aujourd’hui. C’est vrai, les tensions sont fortes entre la Russie et la Turquie depuis la destruction en plein vol, le 24 novembre dernier, d’un chasseur bombardier russe par la Turquie à la frontière de la Syrie.

Une réunion des ministres des affaires étrangères s’est tenue hier à Bruxelles dans le cadre de l’OTAN. La situation que vous évoquez et les sollicitations de la Turquie y ont évidemment été évoquées. Les alliés, dans le cadre de l’OTAN, ont manifesté leur soutien à la Turquie et leur attachement profond à l’intégrité de son espace aérien.

Concernant la question de l’avion russe abattu, je veux rappeler la position de la France telles qu’elle a été présentée par la Président de la République dès le lendemain de ces faits, lorsqu’il était à Washington précisément pour construire la coordination dans la lutte contre Daech.

1 commentaire :

Le 06/12/2015 à 16:25, chb17 a dit :

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Attachement profond à l’intégrité de l'espace aérien ? Celui de la Grèce ne semble pas devoir mériter son intégrité quand ce sont des turcs qui l'enfreignent, des centaines de fois. Erdogan lui-même avait d'ailleurs peu apprécié la destruction d'un jet turc par la Syrie lors d'un incident (-test) de pénétration de l'espace syrien (http://www.france24.com/fr/20120623-gul-abdullah-bachar-assad-erdogan-turquie-syrie-accident-avion-combat-espace-aerien), et les turcs déclarèrent qu'abattre l'avion était "totalement contraire aux règles d'engagement militaire".

Le gouvernement franco-otanien est embêté, parce que ce n'est ni glorieux ni même légitime de descendre un avion allié (par alliance contrainte et encombrante certes) :

 - dont le plan de vol avait été communiqué par le canal de cette alliance,

 - qui combattait les ennemis officiels de cette alliance,

 - qui ne menaçait nullement le territoire turc, et ne l'a probablement pas survolé autant que les F-16 turcs eux-mêmes ont survolé la Syrie au cours du dit incident...

La Turquie a par ailleurs un "double jeu" à l'égard de l'insurrection en Syrie, que depuis quatre ans la France et qques autres des alliés "en lutte contre Daech" partagent et accompagnent de diverses manières. C'est ce double jeu, au départ américain et sur le modèle des rapports avec al Qaeda, que veut cacher le soutien à la Turquie dans cet incident comme pour les 3.000.000.000 euros octroyés à Erdogan. Comment se fait-il que la contrebande de pétrole, si fructueuse pour la Daèche, n'ait pas été stoppée en plus d'un an de bombardements US, deux ans après l'avertissement européen sur ce trafic (France-Inter « Secrets d’info : Daesh, autopsie d’un monstre », 3w.franceinter.fr/player/reecouter ?play=1192619) ?

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