Intervention de Bruno Le Maire

Séance en hémicycle du 3 décembre 2015 à 9h30
Réforme du régime social des indépendants — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Maire :

Madame la secrétaire d’État, je vous demande une nouvelle fois d’étudier avec un peu plus d’ouverture d’esprit la proposition de loi que nous avons déposée avec Julien Aubert et qui a reçu le soutien de nombreux parlementaires de droite et du centre que je remercie de leur présence.

C’est une proposition simple, qui vise à garantir la transparence du montant des cotisations. Elle vise également à garantir que l’indépendant qui veut obtenir des renseignements sur sa situation, et notamment sur le montant de ses cotisations, obtiendra tout simplement quelqu’un – un interlocuteur informé et compétent – à l’autre bout du fil capable de répondre à ses interrogations et de lui fournir les explications nécessaires.

C’est une proposition de loi qui vise à mettre en oeuvre un droit opposable à la retraite. Je ne vois pas pourquoi un tel droit serait reconnu à des millions de Français mais pas aux indépendants, aux commerçants et aux artisans. Jouir d’un droit opposable à la retraite revient tout simplement à reconnaître que celui qui a vécu une vie de travail, mérite, lorsqu’elle s’achève, de pouvoir toucher et liquider sa pension, dans des conditions satisfaisantes, rapides et conformes à l’engagement que vous avez pris devant la nation française.

Telle est notre proposition : elle est simple, responsable et constructive et vise simplement à écouter tous ceux que, avec Julien Aubert et d’autres parlementaires, nous avons rencontrés. Elle vise également à répondre au désespoir de tous ceux qui n’ont plus personne vers qui se tourner, comme au sentiment d’injustice de ceux qui, après avoir travaillé dur, veulent simplement avoir la garantie qu’ils pourront vivre dignement de leur travail.

Un pays qui se porte bien est un pays dans lequel celui qui travaille sait qu’il pourra vivre correctement des fruits de son travail. Un pays qui se porte bien est un pays dans lequel celui qui a du mérite sait qu’il pourra s’élever socialement. Un pays qui se porte bien est un pays dans lequel chacun sait, qu’il soit indépendant, fonctionnaire, qu’il travaille dans le secteur public ou sous un régime privé, que son droit à la retraite sera garanti dans les meilleures conditions possibles pour récompense du travail qu’il a fourni toute sa vie durant.

Madame la secrétaire d’État, je vous conjure, dans les circonstances politiques si difficiles dans lesquelles nous vivons, d’écouter nos arguments.

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