Intervention de Geneviève Fioraso

Séance en hémicycle du 8 décembre 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Situation de l'entreprise stmicroelectronics

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Fioraso :

Monsieur le secrétaire d’État chargé du budget – et non M. le ministre de l’économie, donc – je souhaite appeler votre attention sur la situation actuelle de l’entreprise franco-italienne STMicrocroelectronics, qui représente plus de 6 000 emplois directs et quatre fois plus d’emplois en amont et en aval dans l’agglomération grenobloise.

STMicroelectronics est la locomotive d’un écosystème local exemplaire qui forme le plus grand centre d’expertise européen en micro et nanoélectronique.

Ce centre est menacé par la vision court-termiste des dirigeants actuels de la société, qui ont annoncé un plan de réduction du secteur digital majoritairement localisé à Grenoble et qui concerne plus de 2 000 emplois. Ils ne proposent aucune stratégie alternative pour répondre à un marché qui connaît pourtant un fort développement, en particulier pour l’Internet des objets.

L’entreprise souffre aujourd’hui d’un manque de vision stratégique qui se traduit par un niveau d’investissement très insuffisant, à hauteur de 7 % de son chiffre d’affaires global contre 20 % pour les leaders du secteur.

Pourtant, son potentiel technologique est internationalement reconnu, notamment grâce aux perspectives très porteuses du FD-SOI, en lien avec la société locale Soitec, des microcontrôleurs et des imageurs nouvelle génération.

L’État français est actionnaire à hauteur de 13,5 %, comme l’État italien.

L’intersyndicale, qu’Emmanuel Macron a reçue à la fin du mois de novembre – ce dont je le remercie –, est elle aussi très mobilisée pour la défense d’une stratégie industrielle de long terme préservant l’emploi.

À l’issue du rendez-vous que le ministre nous a accordés avec les parlementaires Éliane Giraud, Michel Destot et Pierre Ribeaud, je lui confirme donc trois propositions visant à donner des perspectives à cette entreprise à la hauteur des investissements publics nationaux et régionaux consentis depuis plus de 20 ans et de son potentiel dans de nombreux secteurs d’application : systèmes critiques de la défense et du nucléaire, aéronautique, télécoms, automobile, énergie, Internet des objets.

Je propose de réduire le niveau de dividendes aux actionnaires – dont le montant est disproportionné par rapport aux résultats – au profit d’investissements ciblés et stratégiques.

Je propose également de conforter et de relancer le modèle intégré de STMicroelectronics, de la R

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