Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 8 décembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Élections régionales

Manuel Valls, Premier ministre :

Notre deuxième inquiétude tient naturellement au niveau du vote de l’extrême-droite et au péril qu’il peut représenter pour la République et pour l’image de notre pays.

Face à cela, d’ici dimanche prochain, le reste, me semble-t-il, appartenant au débat, je peux vous faire au moins trois réponses.

La première est de rester dignes, à la hauteur de l’attente et des exigences des Français ; la deuxième, pour ce qui concerne la majorité, je ne peux vous répondre que cela, c’est de nous rassembler – c’est ce qui a été fait dans les régions et c’est ainsi que nous répondons à l’attente des Français ; la troisième leçon, c’est que partout vive la République. C’est le choix qu’a fait la majorité et c’est ainsi que nous apporterons une réponse aux Français. La seule réponse dans ces moments-là, au-delà du débat démocratique, c’est la République, ses valeurs, l’autorité de l’État, qui doit s’imposer partout, et la défense de notre manière d’être français et de vivre ensemble.

Voilà, monsieur le député, les premières leçons que nous pouvons tirer du premier tour, mais une campagne électorale se juge aux résultats du deuxième tour. Pour le reste, je vous donne donc rendez-vous après.

1 commentaire :

Le 09/12/2015 à 11:54, laïc a dit :

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"La seule réponse dans ces moments-là, au-delà du débat démocratique, c’est la République, ses valeurs, l’autorité de l’État, qui doit s’imposer partout, et la défense de notre manière d’être français et de vivre ensemble."

Une fois de plus, c'est parce que les valeurs de la République ne sont pas défendues comme elles le devraient que l'on a droit de nos jours à cette réaction extrémiste que l'on connaît. Pour bien critiquer l'adversaire, encore faut-il faire avant son mea culpa et reconnaître ses torts qui ont propulsé les extrêmes. Car à 40% dans certaines régions on peut bien parler de propulsion. Et on fera croire à qui que ces 40 % sont tous d'affreux fachos qui ne souhaitent que barbarie, rétablissement de la peine de mort et pourquoi pas de la question préalable, à savoir la torture légale, pour mieux faire parler les accusés ?

Le problème est démocratique, il y a aussi le rejet de voir Paris et l'Ile de France profiter à eux seuls des fruits de la croissance, tandis que la province est mise à l'écart, cantonnée au rôle de suiveur désargenté, sans avoir son mot à dire aux affaire de l'Etat.

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