Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 8 décembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Élections régionales

Manuel Valls, Premier ministre :

Si chacun de nous peut se tromper, mal orienter ses analyses, vous avez aussi raison, madame Pompili, de souligner combien il est important de faire preuve de lucidité. J’ai essayé, dans mon premier discours de politique générale, en avril 2014, de rappeler quels étaient les grands défis du pays. Nous les avons à nouveau rappelés ensemble, après les attentats du mois de janvier, puis, une fois encore, il y a quelques semaines. Nous savons qu’il y a des plaies béantes, que nous sommes confrontés à des chantiers et à des défis considérables concernant nos territoires urbains et ruraux, l’école de la République, la manière de vivre ensemble.

Cependant, j’ai une conviction, qui devrait tous nous rassembler. Ce qui se joue élection après élection, et ce qui se jouera encore dimanche prochain, c’est la confrontation de deux conceptions. La première est celle d’une République, d’une France, d’une nation protectrice, ouverte, qui promeut un patriotisme source de rassemblement – les Français l’ont encore dit en brandissant les couleurs nationales, en chantant la Marseillaise, en se retrouvant après ces moments terribles. C’est cette idée de la France que nous devons défendre. La deuxième conception est celle que nous avons déjà connue par le passé : étriquée, petite, qui, au fond, amène tout simplement à la haine des autres. C’est ce choix qui se joue.

Notre responsabilité, hommes et femmes de l’arc républicain, de gauche ou de droite, c’est d’apporter des solutions et c’est d’entendre, bien évidemment, les messages des Français. Mais aujourd’hui, et d’ici à dimanche, il s’agit de faire vivre la République partout, sans aucune hésitation, sans « ni-ni », en étant clair. Or, dans cette majorité – vous avez raison, madame Pompili – nous sommes clairs. Quand l’essentiel de la République et de la France est en cause, on n’hésite pas un seul instant, on est à la hauteur des événements et on défend jusqu’au bout la République.

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