Intervention de Jean Lassalle

Séance en hémicycle du 9 décembre 2015 à 21h45
Lutte contre le gaspillage alimentaire — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Je tiens quand même à souligner qu’il est à peine croyable que nous soyons obligés de légiférer en France, en 2015, contre le gaspillage. Moi qui suis issu d’un autre siècle – vous êtes infiniment plus jeune que moi, monsieur le président –, je n’aurais jamais imaginé participer à un débat de ce type.

Ce texte est très symbolique, mais également très rassurant, en ce qu’il témoigne d’une certaine capacité à se remettre en cause. Ce n’est que le début d’une longue marche afin de redonner un peu d’harmonie à l’ensemble de notre formidable peuple, qui est un peu perdu aujourd’hui. Peut-être serez-vous conduits un jour à faire de cette démarche une grande cause nationale.

Nous gaspillons tous beaucoup : même si je ne gaspille peut-être pas tant que cela, et surtout par maladresse,il reste que je gaspille.

Nous avons quelques circonstances atténuantes. Nous avons vécu les Trente glorieuses, puis tout s’est enchaîné si vite avec la construction européenne et la PAC que nous avons eu le sentiment que nous pouvions produire à tout va et consommer plus encore. La grande distribution a donné cette impression que tout était sans limite ni frein dans un monde où, à 1 000 ou 2 000 kilomètres, des hommes et des femmes se serrent la ceinture.

À la suite de ce texte, nous serons amenés à prendre des mesures qui renforceront le sens de notre vie, à tous les niveaux, que ce soit celui de la consommation, de la production ou de l’art de vivre. En devenant un peu plus discrets, nous nous ouvrirons peut-être de nouvelles perspectives. Je voterai ce texte qui ouvre un horizon heureux. Excusez-moi, monsieur le président, de ne pas avoir consommé tout mon temps de parole.

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