Intervention de Antoine Herth

Séance en hémicycle du 17 janvier 2013 à 15h00
Tarification progressive de l'énergie — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

Eh bien, je n'ai aucune réponse à mes questions. Rien, pas un mot, pas une allusion, un simple mur de silence. Mes concitoyens ont évidemment apprécié.

Ce texte aurait pu être l'occasion de faire une grande loi sur l'énergie pour laquelle on aurait pu tout mettre sur la table, prendre le temps et construire un fil conducteur pour les décennies qui viennent, améliorer les choix faits lors du Grenelle – tous ne sont probablement pas parfaits et certains méritent d'être révisés – tout en précisant leurs implications pratiques. L'opposition a toujours rappelé qu'elle souscrivait à l'objectif de sobriété énergétique que vous fixez. Ce qui nous sépare, c'est la méthode retenue.

Si le texte a bien été réécrit et si, Dieu merci, nous sommes aujourd'hui en présence d'un dispositif juridiquement beaucoup plus charpenté, le noeud du problème demeure. Ainsi, depuis que je suis élu sur ces bancs, j'ai rarement eu l'occasion d'être confronté à un article 1er aussi complexe.

L'amendement de M. Brottes, déposé en commission et qui réécrit cet article, comporte 130 alinéas et correspond à 14 pages de format A4. Sans la présence de formules mathématiques, on croirait presque lire un petit roman policier dont il faut suivre l'intrigue de la première à la dernière phrase pour être sûr de n'en pas perdre le fil. Ici on vous pose un mouchard dans le compteur bleu, là on assassine la CRE pour la faire ressusciter à l'article suivant… Enfin l'aventure se termine par un petit règlement de compte à l'ombre des éoliennes ! (Sourires.)

Mes chers collègues de la majorité, je souhaite ici vous mettre en garde : le système du bonus-malus n'est pas la solution et créera plus de difficultés qu'il n'en résout.

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