Intervention de Patrick Bloche

Séance en hémicycle du 17 janvier 2013 à 9h30
Adhésion de la croatie à l'union européenne — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mesdames les présidentes des commissions des affaires étrangères et des affaires européennes, monsieur le rapporteur, monsieur le président du Sabor, chers collègues parlementaires croates, monsieur l'ambassadeur de Croatie en France, c'est avec beaucoup d'émotion que j'interviens aujourd'hui sur le projet de loi autorisant la ratification du traité relatif à l'adhésion de la République de Croatie à l'Union européenne.

En tant que président depuis plus de dix ans du groupe d'amitié France-Croatie au sein de notre assemblée, c'est naturellement avec enthousiasme que je salue l'aboutissement du processus d'adhésion de la Croatie. En effet, durant ces années, j'ai pu constater le chemin parcouru et les efforts réalisés au fil des ans pour arriver à cet objectif.

Car, rappelons-le, le processus de négociation a été particulièrement exigeant pour la Croatie, qui aura au total été soumise à vingt-trois critères d'ouverture et à cent quatre critères de clôture. Lorsque me reviennent ainsi à l'esprit la restructuration des chantiers navals, l'affaire dite « Gotovina » ou, plus récemment, le différend territorial avec la Slovénie, je mesure – comme vous, chers collègues – ce qu'il a fallu de détermination, de courage et de conviction que l'avenir de la Croatie ne pouvait être qu'européen, pour surmonter bien des obstacles et clore enfin tous les chapitres.

De la guerre et de l'indépendance à l'adhésion à l'Union, le 1er juillet prochain, en tant que vingt-huitième pays membre, la Croatie a, depuis une vingtaine d'années, connu de nombreux bouleversements. Dans le même mouvement, la relation franco-croate a évolué de manière si positive que c'est l'honneur de la France d'avoir été le grand pays de l'Union européenne le plus militant pour l'adhésion de la Croatie.

Il est vrai que nos deux pays entretiennent des relations culturelles, linguistiques et artistiques anciennes, qu'illustrent si parfaitement les figures de Boskovic, dont le nom sera prochainement inscrit dans l'espace public parisien, ou de Mestrovic, l'élève de Rodin. Et j'évoque souvent le fait que la Croatie, alors provinces illyriennes, est sans doute le seul pays européen qui ait gardé un bon souvenir des conquêtes napoléoniennes.

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