Intervention de Pascal Demarthe

Séance en hémicycle du 12 janvier 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Développement de la formation en alternance

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Demarthe :

Madame la ministre, le nombre de jeunes qui se tournent vers les formations en alternance est en progression depuis de nombreuses années, même si, en 2014, on a constaté une diminution d’environ 3 % des signatures de nouveaux contrats d’apprentissage par rapport à 2013.

L’alternance participe à la lutte contre le chômage des 16-25 ans, dans la mesure où elle contribue à une insertion professionnelle plus rapide et efficace des jeunes dans le monde du travail, ceux-ci ayant l’occasion d’acquérir une expérience professionnelle en même temps que leur formation théorique. En outre, elle constitue souvent, pour l’élève en contrat d’alternance avec une entreprise, une opportunité d’accéder ensuite à un premier emploi dans celle-ci, et, pour cette dernière, la possibilité d’embaucher une personne déjà formée à ses pratiques professionnelles.

Aujourd’hui, nombreux sont les jeunes à la recherche d’une entreprise avec laquelle signer un contrat d’apprentissage. Faute d’en trouver, ils sont contraints de renoncer à la formation en alternance.

Dans ma circonscription de la Somme, j’ai été à de multiples reprises sollicité par des jeunes en recherche d’entreprises qui n’obtenaient que des réponses négatives à leurs demandes. Les entreprises motivent souvent leur refus par un manque de temps et de moyens financiers pour former des alternants.

Outre la difficulté que constituent ces refus, on constate également un autre écueil : celui d’entreprises décidées à recruter des jeunes en alternance mais qui ne trouvent pas de candidats. Il existe donc, de part et d’autre, une demande qui n’est pas comblée, et les dispositifs de mise en relation des entreprises et des élèves ne semblent pas pallier ces difficultés.

Considérant que la jeunesse constitue la priorité du quinquennat et que l’objectif fixé par le Gouvernement de 500 000 jeunes en alternance en 2017 est toujours d’actualité, comment améliorer les dispositifs de mise en relation des candidats à l’alternance et des entreprises en recherche d’apprentis ? Plus largement, de quelle manière encourager les recruteurs à se tourner vers l’apprentissage ?

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