Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 13 janvier 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique du gouvernement

Manuel Valls, Premier ministre :

…mais des Français, dans un moment où tout pouvait basculer.

Ma tâche, notre tâche et celle de tous ceux qui exercent la belle responsabilité du gouvernement de la France, c’est de faire en sorte que cette union, ce rassemblement sur ce sujet majeur soient en permanence assurés.

Le poids de cette responsabilité est sur les épaules non seulement du Gouvernement mais de chaque parlementaire. Il y a tout juste un an, dans cette enceinte, nous avons décrit ce qui se passe dans nos quartiers : le racisme, le rejet de l’autre et un mal profond qui dit tout le reste : l’antisémitisme. Hier, le ministre de l’intérieur a répondu à une question d’un parlementaire sur l’agression insoutenable qui s’est produite à Marseille.

L’antisémitisme qui monte vient malheureusement de très loin. C’est celui de l’extrême droite, qu’on retrouve sur les réseaux sociaux, celui de Dieudonné et de Soral, celui d’une partie, malheureusement, de l’extrême gauche, qui, sur ces questions, s’est égarée.

Voilà qui nous oblige, monsieur le député, à être, comme vous le dites, à la hauteur de la situation. C’est vrai, bien sûr, dans tous les domaines, et d’abord en matière de sécurité. C’est vrai dans la manière de lutter contre le racisme et l’antisémitisme, et dans la volonté de rassembler les Français. C’est vrai aussi sur tous les autres sujets. La responsabilité du Gouvernement est d’agir ; la vôtre est de proposer ou de critiquer, et d’agir.

Mais l’important est de faire en sorte – et je ne doute pas de votre réaction, dans quelques secondes, ni de celle du président de votre groupe –, c’est de le faire dans un esprit de responsabilité.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion