Intervention de Daniel Fasquelle

Séance en hémicycle du 26 janvier 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation à calais

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Monsieur le Premier ministre, ce samedi, à Calais, des faits d’une exceptionnelle gravité se sont déroulés.

Le port a été de nouveau pris d’assaut, l’activité économique une nouvelle fois bloquée. Des personnes et des biens ont été menacés, la statue du général de Gaulle souillée, l’autorité républicaine défiée et bafouée.

Face à ces événements, qui ne sont malheureusement pas les premiers, le sentiment des Calaisiens et des Français, c’est que la situation échappe désormais à tout contrôle. Dans le camp de la Lande, qui est devenu le plus grand bidonville d’Europe, c’est désormais le chaos et la loi des passeurs qui règnent. Face à cette situation insoutenable, les Calaisiens ont jusqu’à présent gardé leur sang-froid. Je salue ici leur réaction digne et exemplaire. Dimanche, aux côtés de Natacha Bouchart, maire de Calais, ils ont de nouveau manifesté pour dire qu’ils aiment leur ville, qu’elle est belle, mais qu’ils n’en peuvent plus que chaque semaine son image soit dégradée, que chaque semaine les entreprises et l’emploi soient déstabilisés et l’insécurité aggravée.

Député du Pas-de-Calais, je veux me faire cet après-midi le porte-parole des Calaisiens, des habitants de la Côte d’Opale et de tous ceux qui demandent au Gouvernement de ne plus minimiser l’ampleur du phénomène.

Monsieur le Premier ministre, faudra-t-il attendre qu’un drame survienne pour qu’enfin le Président de la République se rende sur place ?

Monsieur le Premier ministre, qu’attendez-vous pour prendre des mesures exceptionnelles qui permettront de rétablir la loi de la République et de mettre fin à cette situation de non-droit ?

Monsieur le Premier ministre, que proposez-vous pour expulser les clandestins, pour sanctionner les No Borders, complices de ces violences, et pour traiter dignement les vrais demandeurs d’asile ?

Monsieur le Premier ministre, il est plus que temps que vous réagissiez car, comme l’a dit hier notre nouveau président de région, Xavier Bertrand, Calais, c’est la France et la France ne peut plus accepter cette situation.

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