Intervention de Bruno Nestor Azerot

Séance en hémicycle du 2 février 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Propagation du virus zika aux antilles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Nestor Azerot :

Ma question porte sur l’épidémie du nouveau virus, Zika, qui touche les Antilles françaises et l’Amérique latine.

Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes s’est exprimée sur cette question en fin de semaine dernière et ses propos ont suscité un certain émoi en Martinique et en Guadeloupe. Je souhaiterais qu’ils soient clarifiés, car je ne veux pas que l’on puisse lui faire le procès de penser plus à la santé des touristes français qui viendraient dans nos îles plutôt qu’à celle de nos compatriotes français des îles, confrontés quotidiennement à ces risques.

Mme la ministre a demandé aux touristes d’éviter de se rendre dans nos îles. J’appelle son attention sur les conséquences économiques que ses propos peuvent engendrer dans des régions qui vivent essentiellement du tourisme.

L’important est de traiter rapidement cette épidémie galopante.

Le fléau est très grave. La Martinique et la Guyane sont désormais en niveau 3 de programme de surveillance et d’alerte pour gérer l’épidémie. La Guadeloupe et Saint-Martin sont touchées. L’Organisation mondiale de la santé a émis une alerte mondiale. En décembre, on comptait une cinquantaine de cas en Martinique. On en recense près d’un millier aujourd’hui.

Je souhaiterais donc, madame la secrétaire d’État, que vous fassiez le point sur l’évolution et le traitement de l’épidémie. Quels moyens supplémentaires vont-ils être alloués aux hôpitaux et aux collectivités d’outre-mer pour traiter le phénomène ? Quelles mesures le Gouvernement va-t-il prendre pour assurer la santé et la sécurité de nos compatriotes outre-mer, notamment des femmes enceintes ?

Il est urgent d’agir, car les risques pourraient être décuplés si ce nouveau virus se conjuguait avec ceux que les Antilles connaissent déjà, comme la dengue ou le chikungunya. Avec la saison des pluies qui s’annonce, le danger d’une double, voire d’une triple épidémie ne peut être exclu, d’autant que le virus est transmis par le même vecteur moustique que les deux autres.

Je salue la création d’une cellule de crise spécifique, mais vous demande d’en préciser les moyens, les contours et les objectifs.

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