Intervention de Christian Estrosi

Séance en hémicycle du 4 février 2016 à 21h30
Développement régional de l'apprentissage

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Estrosi, rapporteur :

Vous refusez de comprendre que le monde évolue à une vitesse telle que les formations que l’on croit bonnes aujourd’hui seront mauvaises demain. Avec l’arrivée du numérique, de la fibre optique, des nouveaux métiers qui touchent à la silver economy, des services à la personne, avec l’augmentation de l’espérance de vie, de plus en plus, ce ne sera pas dans des établissements spécialisés mais à domicile qu’il y aura de nouveaux emplois. En même temps qu’ils apparaîtront, 3 millions d’emplois auxquels nous formons aujourd’hui disparaîtront dans les cinq à six années à venir. Nous devons donc être réactifs, et pour cela dépasser complètement les clivages idéologiques. L’objectif est de former les jeunes aux métiers dont nous avons besoin pour aujourd’hui et pour demain, car la société est en train de changer à une vitesse considérable. Ne restons pas arc-boutés à des modèles hérités du passé qui ne sont plus d’actualité !

Madame la ministre, si le Gouvernement, le Président de la République et le Premier ministre ont pris conscience que l’apprentissage n’est pas la réponse à tous les problèmes, mais une réponse parmi d’autres. Ils doivent se remettre en cause, et admettre que l’apprentissage d’aujourd’hui, de demain et d’après-demain ne peut pas être l’apprentissage d’hier. Vouloir conserver un modèle daté de cinq, dix ou quinze ans, avec ses succès et ses échecs, n’a aucun intérêt. Le point de départ, c’est aujourd’hui ; nous sommes tous d’accord sur l’objectif de 500 000 jeunes en apprentissage d’ici 2017. Ce serait une bonne chose pour notre pays, et nous avons tous intérêt à ce qu’il en soit ainsi.

Je veux dépasser ces clivages partisans : c’est ce que nous avons essayé de faire avec cette proposition de loi. Vous vous êtes contentés, en commission, d’adopter des amendements de suppression les uns après les autres. Ce texte ne méritait pas cela, mais une véritable discussion de fond.

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