Intervention de Jean-Yves le Drian

Réunion du 12 janvier 2016 à 18h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Jean-Yves le Drian, ministre de la Défense :

Il est évidemment dans le coup, mais il ne participe pas au processus politique. Ses soutiens – en particulier l'Égypte – ont pris position.

Monsieur Marty, l'application de l'article 42-7 est marquée par deux actes très importants. Le vote des Communes a été suivi de l'envoi, par les Britanniques, de chasseurs qui interviennent désormais en Syrie. En tout, une quinzaine d'avions britanniques – des Tornado et des Typhoon – sont mobilisés. Le vote est intervenu le 2 décembre et a été immédiatement suivi de frappes. Il s'agit d'un acte fort, et l'engagement britannique est appelé à durer.

Les Allemands ont également fait un geste important, qui révèle l'évolution de l'opinion publique et des responsables politiques allemands. La chancelière comme mon homologue allemande, Ursula von der Leyen, se sont beaucoup investies. L'Allemagne a envoyé une frégate au sein du groupe aéronaval, six Tornado de reconnaissance – stationnés sur une base turque – et un ravitailleur ; elle a également renforcé les actions de formation à Erbil, où sont présents 150 instructeurs. Enfin, l'Allemagne envoie 650 hommes au Mali. L'attentat d'Istanbul, revendiqué par Daech, qui a coûté la vie à neuf Allemands, a encore accru la prise en compte du danger par les Allemands.

Parmi les autres pays, le Danemark envoie des forces spéciales sur le théâtre du Levant, la Pologne fournit du transport stratégique, les Pays-Bas participent à la formation. Les Belges ont envoyé une frégate. De petits pays ont également apporté des contributions modestes.

Le coût global des OPEX en 2015 s'élève à 1,1 milliard d'euros, dont 450 millions d'euros de provision en loi de finances initiale et 625 millions d'euros de décrets d'avance. Ce coût a été entièrement couvert par le dispositif habituel, à l'euro près.

Nous ne connaissons pas de tensions en matière de munitions. Nous avons puisé dans les stocks, mais nous les reconstituons. Malgré les rumeurs propagées à ce sujet dans la presse, il n'y a pas de souci particulier.

Je n'ai pas d'informations sur les tirs russes depuis la mer Caspienne, ni sur l'ampleur des dégâts.

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