Intervention de Marie-George Buffet

Séance en hémicycle du 16 février 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Logements sociaux de l'office public de l'habitat interdépartemental de l'essonne du val-d'oise et des yvelines

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Madame la ministre du logement et de l’habitat durable, le groupe bailleur de logement social OPIEVOY gère actuellement plus de 50 000 logements, dont 6 558 en Seine-Saint-Denis, un tiers de ceux-ci se trouvant dans la seule ville du Blanc-Mesnil. Son président, M. Bédier, a annoncé, lors du dernier conseil d’administration, la cession d’une grande partie de ce patrimoine immobilier pour le 31 décembre 2016. Cette annonce, faite sans concertation préalable, a pris par surprise les locataires et leurs associations, qui, légitimement, s’inquiètent de leur avenir au sein de leurs cités. De fait, les locataires ne sont pas de simples marchandises qu’on se repasserait d’un bailleur à un autre. Pourtant, passé le côté abrupt de l’annonce, aucune réponse ne leur a été donnée quant aux repreneurs et donc à l’avenir de leurs baux et loyers. De même, les réhabilitations annoncées, qui, dans bien des cas, sont d’une urgence criante, semblent reportées. Elles seront donc renégociées et soumises au bon vouloir des nouveaux bailleurs qui se partageront le parc.

Il a été annoncé que le parc locatif d’OPIEVOY dans le Val-d’Oise serait repris par Val d’Oise Habitat, mais aucune réponse n’a été apportée pour les autres départements. Quel sera l’avenir des immeubles de la Seine-Saint-Denis et, en particulier, du patrimoine blanc-mesnilois ? Vous comprendrez que les inquiétudes des locataires soient particulièrement vives. De fait, tous les bailleurs ne mènent pas la même politique. Ces incertitudes sont pesantes pour les habitants, qui appellent de leurs voeux transparence et proximité avec l’organisme qui gérera leur logement.

N’oublions pas les personnels, les 700 salariés travaillant dans le réseau de proximité, actuellement employés par le groupe OPIEVOY. Il leur a été annoncé que les postes seraient conservés, mais sans garanties quant à l’affectation future ni quant à leur statut.

Madame la ministre, j’en viens à ma question : vos services suivent-ils le dossier de la transmission du patrimoine immobilier de l’OPIEVOY au repreneur potentiel ? Quelles assurances et garanties pouvez-vous donner aux locataires et personnels, dont l’inquiétude grandit de jour en jour ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion