Intervention de Éric Ciotti

Séance en hémicycle du 16 février 2016 à 15h00
Prorogation de l'état d'urgence — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

Madame la présidente, monsieur le ministre, chers collègues, le Premier ministre a rappelé ce week-end le niveau maximal de la menace à laquelle notre pays est confronté ; vous l’avez vous-même souligné, monsieur le ministre, cet après-midi encore.

Les terroristes djihadistes sont animés par la haine de toute forme de civilisation. Pour cette raison, ils constituent un danger extrême, majeur, pour nous, pour toute forme de démocratie.

Ce soir, dans quelques minutes, aura lieu un concert avec le groupe qui avait été visé au Bataclan le 13 novembre dernier. Certaines des victimes de cette attaque y assisteront ; je veux le dire ce soir avec beaucoup d’émotion en pensant à elles. Ce soir-là, 130 hommes et femmes sont tombés sous les balles de ces barbares ; plus de 350 blessés ont connu le traumatisme de cette violence aveugle. Notre pays a été plongé dans un état de choc ; notre drapeau a été atteint, comme notre Nation.

La première de nos responsabilités, cette responsabilité que vous assumez, monsieur le ministre de l’intérieur, la première tâche régalienne des pouvoirs publics consiste à garantir à chaque citoyen son droit naturel et imprescriptible à la sécurité, à la sûreté, comme prévu par l’article 2 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Nous avons ensemble cette obligation, ce devoir.

Dans cette nuit tragique, le Président de la République a décrété l’état d’urgence et le rétablissement des contrôles aux frontières. L’opposition l’a approuvé dans un esprit de responsabilité et d’unité, comme nous l’avons toujours fait depuis 2012 en soutenant tous les textes – il y en a déjà eu cinq et nous allons voter ce soir la sixième loi concernant le terrorisme ; nous pourrions en ajouter une septième avec la réforme de la procédure pénale, que nous aborderons dès demain matin en commission.

Nous avons toujours pris nos responsabilités : l’opposition d’alors n’a pas toujours eu la même attitude lorsque des attentats ont frappé notre pays à Toulouse et à Montauban avec l’affaire Merah.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion