Intervention de Jean-Yves le Drian

Réunion du 16 février 2016 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Jean-Yves le Drian, ministre de la Défense :

Vous parlez de 2017 ; j'évoquais uniquement 2016. La suite est évidemment envisagée ; il faudra bien que pendant la période de révision du porte-avions, les pilotes continuent à s'entraîner. Lors d'une IPER antérieure, on avait envoyé des Super-Étendard à Kandahar.

Monsieur Nauche, la baisse de la préparation opérationnelle en 2015 apparaît comme une victime collatérale des attentats. On ne reviendra au bon rythme qu'à la mi-2017, lorsque l'ensemble des nouvelles recrues supplémentaires seront formées, équipées et opérationnelles. Cela vaut également pour les tensions et la lassitude des militaires engagés dans l'opération Sentinelle.

Pour ce qui est de la nécessité de réactualiser la LPM, on n'y échappera pas puisque le président de la République a annoncé la fin des baisses d'effectifs prévues en 2018 et 2019. Je réfléchis actuellement à la meilleure manière de le faire : soit dans le cadre d'un texte très court, soit dans celui d'une discussion plus générale. Une révision est de toute façon prévue fin 2017 ; mais c'est sans doute un peu tard.

Monsieur Léonard, la collaboration entre renseignement intérieur et défense ne présente pas de difficultés majeures. C'est le ministre de l'Intérieur qui est responsable du renseignement intérieur ; il nous arrive de lui fournir des éléments techniques qui lui permettent de mener à bien sa mission. Il y avait un problème ancien de cohérence entre les services extérieurs et intérieurs ; des initiatives ont été prises à la demande du président de la République pour aboutir à une meilleure performance sous l'autorité du coordonnateur national du renseignement. La décision a été actée et rendue publique récemment. Pour la sécurité intérieure, c'est le ministre de l'Intérieur qui initie des réquisitions, mais il peut avoir besoin de moyens techniques qui relèvent de la responsabilité du renseignement extérieur.

Monsieur Voisin, rien ne me permet de dire que la France aurait perçu des sommes correspondant à des indemnités de guerre versées aux pays de la coalition ayant participé à la guerre du Golfe en 1991.

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