Intervention de Jean-Pierre Decool

Réunion du 9 mars 2016 à 11h00
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Decool :

Je souhaite revenir sur la manifestation des Calaisiens qui a eu lieu lundi devant le ministère de l'Économie et des finances. Il leur a été annoncé qu'un numéro d'urgence allait être mis en place pour les acteurs économiques calaisiens en difficulté. Ils pourront demander de l'aide, notamment un allégement de charges, et s'adresser à la sous-préfecture de Calais où une cellule spéciale est en passe d'être créée. C'est une bonne initiative. Le même dispositif est-il envisagé pour Grande-Synthe, qui accueille, à trente kilomètres de Calais, un camp certes plus petit mais dont les conséquences sur l'économie locale ne sont pas négligeables ?

La seconde partie de mon intervention porte sur la nécessité de mieux informer les migrants sur leurs droits et les possibilités offertes en France et au Royaume Uni. Je crains que, malgré tous les efforts des autorités françaises, les réfugiés ne soient, encore aujourd'hui, insuffisamment informés sur le regroupement familial. Ainsi certains d'entre eux, qui pourraient rejoindre le Royaume-Uni à ce titre, choisissent-ils bien souvent la voie de la clandestinité, faute de renseignements. Ma question est donc la suivante : les autorités britanniques mettent-elles à la disposition des réfugiés, comme la France s'efforce de le faire, toutes les informations que ceux-ci seraient en droit de recevoir ? Monsieur le ministre, vous avez su prendre la décision, il y a quelques semaines, de démanteler le camp de Téteghem, près de Dunkerque. Les élus locaux, qui avaient entamé une démarche collégiale, ont été entendus, et je tiens à souligner votre efficacité.

À Grande-Synthe, le camp du Basroch est en cours de transfert vers le site de la Linière. J'espère, comme vous, que le nombre de migrants accueillis n'augmentera pas et que les nouvelles dispositions ne créeront pas un appel d'air, tant pour les migrants et les réfugiés que pour les passeurs, qu'il faut continuer à combattre avec l'ardeur nécessaire. Enfin, je vous rappelle très cordialement, monsieur le ministre, que vous êtes attendus dans le Dunkerquois.

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