Intervention de Olivier Audibert Troin

Réunion du 9 mars 2016 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Audibert Troin :

La représentation parlementaire, tous courants confondus, soutient bien évidemment l'action de l'ONAC-VG. Nous avions, avec ma collègue Émilienne Poumirol, été amenés à vous auditionner dans le cadre de la mission d'information sur le traitement et le suivi des militaires blessés. Il nous était apparu que l'ONAC-VG était en position de jouer un rôle majeur dans le suivi des blessés en raison de son implantation départementale. Indépendamment de la très grande qualité des soins et du suivi assurés par le service de santé des armées et par les armées, nous avions en effet été frappés par l'isolement du blessé. S'il peut concerner tous les blessés, cet isolement est particulièrement marqué pour le blessé en congé longue maladie ou en congé longue durée pour maladie qui se trouve placé en position de non-activité et n'appartient de ce fait plus à son unité, avec laquelle tout lien administratif est coupé, alors que l'unité joue un rôle essentiel dans le suivi. Vous avez rappelé la progression vers le guichet unique qui nécessitait de réunir les cellules d'aides aux blessés de la marine, l'armée de l'air et l'armée de terre pour un passage de relais. En 2015, une nouvelle convention devait être signée avec cette dernière mais vous nous indiquez, madame la directrice générale, qu'il s'agit d'un protocole et non d'une convention, comme c'est le cas pour l'armée de l'air et la marine. Or, si je vous ai bien comprise, ce protocole d'accord avec l'armée de terre ne porte que sur six services départementaux expérimentateurs. J'aimerais donc que vous nous expliquiez en quoi diffèrent protocole et conventions et quelles sont les raisons de cette limitation à six services ? Pouvez-vous nous indiquer quelles sont dans ce cadre les relations entre l'ONAC-VG et les cellules d'aide aux blessés et si celles-ci jouent bien le jeu de la transmission d'informations ? En outre, vous avez indiqué que 43 blessés étaient suivis en 2015, ce qui me surprend, si l'on considère que le nombre de cas du seul état de syndrome de stress post-traumatique est de plus de 300 par an. Où en est, par ailleurs, la campagne de communication dans les unités, et notamment dans les régiments, que vous aviez initiée ? Enfin, pour que cette réforme produise les effets attendus, vous deviez disposer d'un bureau par département, est-ce bien le cas ? Les objectifs en termes de formation de votre personnel sont-ils atteints ? Le centenaire de l'ONAC-VG devait être l'occasion d'une ouverture de son conseil d'administration pour permettre une meilleure représentativité, qu'en est-il ?

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