Intervention de Jean-Louis Dumont

Séance en hémicycle du 16 mars 2016 à 15h00
Biodiversité — Article 9

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Dumont :

Mme Batho vient d’indiquer que l’idée de cette création est bonne et qu’elle remonte à 2012. Le programme que vous nous présentez aujourd’hui, madame la secrétaire d’État, est intéressant, alléchant même, mais il soulève quelques questions simples.

Une agence, c’est un corps qui intervient avec de vraies missions et de vrais moyens. Elle doit forcément être évaluée et contrôlée au regard de ces missions, en l’occurrence dans un domaine particulièrement difficile qui relève aussi de la police. Or nous connaissons depuis longtemps certains de ses agents : ils dépendaient, me semble-t-il, des fédérations de pêcheurs ; nous les avons côtoyés, nous les connaissons.

À cet égard, je ne suis pas sûr que la préfiguration de l’Agence prenne en compte un aspect qui me tient beaucoup à coeur en tant que parlementaire : celui de l’immobilier utilisé. En effet, personne ne veut bouger. Je crois savoir que des ministres – vous-même, peut-être ? – ont indiqué qu’il était hors de question de quitter telle ou telle adresse. Ces adresses, du reste, sont souvent inconnues du grand public. Faites une recherche, par exemple, pour l’ONEMA, vous verrez si vous parvenez à retrouver l’ensemble de ses installations ! Nous avons modestement proposé, au nom du Conseil de l’immobilier de l’État, de regagner les agences de bassin, sur lesquelles, là aussi, il y aurait beaucoup à dire pour ce qui est de la non-maîtrise de l’immobilier. Il faut un immobilier de la qualité, certes, mais pas démesuré. Les normes que l’État s’est données s’appliquent aussi à l’ensemble des activités liées à l’environnement.

Bref, nous sommes plusieurs ici à être attentifs à la façon dont les choses se passeront. Car on n’a pas attendu cette agence pour se préoccuper de biodiversité. Il existe des associations méprisées actuellement par les pouvoirs publics. Je pense en particulier aux centres permanents d’initiatives pour l’environnement, les CPIE, en faveur desquels j’interviendrai.

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