Intervention de François de Mazières

Séance en hémicycle du 22 mars 2016 à 15h00
Création architecture et patrimoine — Article 18 aa

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Mazières :

Madame la ministre, nous avons été déçus que le Gouvernement repousse la solution du Sénat. C’est la défense des salles des ventes de la place de Paris qui est en jeu, dans un combat qui les oppose à celles de Londres, notamment.

Nous avons tout intérêt à défendre notre marché de l’art, la France étant l’une des terres qui fournit le plus d’objets d’art dans le monde : 350 millions d’exportations chaque année, une somme colossale.

Nous voudrions qu’au moins ces objets soient vendus sur la place de Paris. Pourquoi ? Parce que la mécanique est simple : dans le monde de l’art, les grands collectionneurs, qui possèdent de grandes fortunes, regardent où ils pourront vendre au plus cher. Si des objets d’art ou des trésors nationaux ayant malheureusement échappé à la préemption de l’État sont vendus, mieux vaut qu’ils le soient à Paris, car cela crédibiliserait cette place.

Telle est l’utilité de l’article inséré par le Sénat. Franchement, je regrette beaucoup, madame la ministre, que vous renonciez à cette disposition de bon sens.

Notre rapporteur, en tant que président de la commission, a pris une excellente initiative en confiant une mission à notre collègue Michel Herbillon, mais pourquoi attendre ?

Il y a urgence et il serait bien que vous renonciez à cet amendement de suppression. D’abord, ce serait en cohérence avec la proposition du Sénat, auquel il faut sur certains points tendre la main si vous voulez qu’il approuve votre projet de loi. Plus fondamentalement, l’enjeu est considérable pour le marché de l’art en France.

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