Intervention de Pascale Boistard

Séance en hémicycle du 29 mars 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Situation de l'hôpital de bayeux

Pascale Boistard, secrétaire d’état chargée des personnes âgées et de l’autonomie :

Madame la députée, vous m’interpellez sur la situation des établissements de santé du Bessin : les centres hospitaliers de Bayeux et d’Aunay-sur-Odon, qui connaissent des évolutions importantes dans une région confrontée à de grandes difficultés en matière de démographie médicale et de déficits hospitaliers.

À Aunay-sur-Odon, un centre de soins non programmés ouvrira en avril en lieu et place du service des urgences. Ce centre – un projet expérimental dans lequel s’est engagé l’établissement – sera ouvert sept jours sur sept en journée. Cette perspective avait déjà été envisagée en 2012, à l’instigation des équipes médicales de l’époque. Le départ de deux praticiens urgentistes sur les trois que comprenait l’équipe médicale a réactualisé cette hypothèse qui doit permettre de maintenir un service de proximité et de qualité.

Parallèlement, l’établissement renforcera son rôle de référence en matière de soins de suite et de réadaptation spécialisés. En partenariat avec le CHU de Caen, après l’arrêt de son activité de médecine cet été, il verra sa capacité d’accueil augmenter de dix-sept lits. Il aura enfin la possibilité d’ouvrir un centre d’accueil et de prise en charge de patients en état végétatif persistant, là aussi en lien avec le CHU de Caen, pour répondre à des besoins identifiés depuis longtemps.

Si la démographie médicale constitue un enjeu fort pour les territoires à faible densité de population, il faut souligner que le centre hospitalier de Bayeux ne connaît aucun problème d’attractivité médicale. Son plateau technique a été modernisé grâce à des aides financières apportées par l’ARS, qui représentent plus de 60 % du coût de l’investissement. L’activité de cet établissement est également en forte progression, permettant une croissance continue de ses recettes. L’ARS a simplement demandé à l’établissement que ses charges soient maîtrisées à travers un plan raisonné d’économies, sans remise en cause de ses activités.

Madame la députée, pour faire face à ces défis et à des enjeux de recomposition importants, l’ARS travaille en concertation avec les élus, les parlementaires et les présidents de conseil de surveillance, dans l’objectif de garantir à la population une offre de qualité, sur l’ensemble du territoire et en toute sécurité.

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