Intervention de Clotilde Valter

Séance en hémicycle du 29 mars 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Sécurité routière des élèves

Clotilde Valter, secrétaire d’état chargée de la formation professionnelle et de l’apprentissage :

Comme je l’ai fait à l’instant en répondant à M. Bays, je vous prie, monsieur le député, de bien vouloir excuser l’absence de M. le ministre de l’intérieur.

Vous évoquez un sujet qui nous concerne tous. En 2014, 112 enfants âgés de moins de quatorze ans sont décédés sur les routes, ce qui représente 3 % de la mortalité routière. Parmi ces décès, vingt sont survenus alors que les enfants circulaient à pied et cinq sur le trajet entre le domicile et l’école, notamment à proximité des points d’arrêt des bus. Le transport scolaire reste cependant le moyen le plus sûr pour se rendre à l’école, au collège ou au lycée, les accidents graves ne se produisant que rarement en circulation.

Des initiatives adaptées aux situations et aux contextes locaux ont été prises afin d’augmenter la visibilité des élèves transportés par les cars de ramassage scolaire ou lors de leurs déplacements, placés sous la responsabilité d’enseignants. Vous avez vous-mêmes pris une initiative sur ce sujet.

Comme vous l’avez dit, le ministre de l’intérieur est très attaché à ce que l’éducation à la sécurité routière forme au plus tôt les jeunes et les prépare aux risques qui pèsent quotidiennement sur leur vie.

Le port d’éléments de visibilité rétroréfléchissants ou fluorescents permet d’avancer : il traite concrètement les situations sur le terrain. Les réflexions engagées à la suite de votre initiative se poursuivent, notamment au niveau départemental, car c’est à cet échelon que des mesures concrètes doivent être prises.

La dimension budgétaire devra être examinée. Une expérimentation est envisagée mais les collectivités locales devront aussi s’engager sur ces questions, en tant qu’autorités organisatrices de transports et partenaires de l’État pour la politique de sécurité routière.

C’est en sensibilisant les enfants dès que le plus jeune âge que nous pourrons avancer, comme vous, nous en sommes convaincus. La mortalité routière frappant les enfants est en net recul : elle a diminué de 64,6 % entre 2000 et 2010 et de 14 % entre 2010 et 2014. Ce recul a surtout concerné les enfants passagers.

Cependant, monsieur le député, comme vous, nous pensons que chaque décès constitue un drame pour les familles et que nous devons poursuivre nos efforts pour éduquer les enfants aux bons comportements. Le ministre de l’intérieur continuera de vous accompagner dans votre démarche.

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