Intervention de Franck Reynier

Réunion du 23 mars 2016 à 9h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFranck Reynier :

Monsieur Perrochon, vous avez insisté sur le coût de l'énergie, qui doit rester bas. Elle est, pour vous, une matière première, mais aussi un outil important pour maintenir en Europe notre industrie et nos usines. Pour préserver leur compétitivité, nous devons rester vigilants sur ce sujet.

Je me réjouis de voir que vous vous placez résolument à l'échelle européenne, la seule pertinente pour des négociations de ce type – et cela vaut pour bien d'autres domaines. Nous sommes, au groupe Union des démocrates et indépendants, des Européens convaincus. Nous souhaitons que la France mette plus de détermination dans son engagement politique au sein des dispositifs européens.

Cela veut dire aussi qu'il faut être vigilant et ne pas surajouter de la réglementation nationale. Si l'échelon européen est réaffirmé et si nous voulons être compétitifs dans ces échanges, il ne faut pas se livrer à une surenchère législative qui pourrait imposer des contraintes supplémentaires à nos industriels.

Ma deuxième remarque concerne le secteur de la recherche et développement. Plusieurs pistes importantes méritent un soutien réaffirmé. Le Parlement a son rôle à jouer, par exemple, dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mais, pour l'heure, je n'ai pas le sentiment que nos partenaires américains soient très engagés sur ces volets. Il faut en faire un outil de compétitivité pour l'industrie européenne. J'estime qu'il est important de le réaffirmer dans le cadre de ces négociations.

Ma première question concerne la stratégie industrielle face aux grands rapprochements qui ont lieu dans votre secteur. Les Américains Dow Chemical et DuPont se regroupent, Syngenta est racheté par le groupe chinois ChemChina. Quelle est la position de l'industrie chimique européenne par rapport à ces grands regroupements ?

Cela amène, du reste, d'autres sujets d'inquiétude : par exemple, l'accord TTIP ne doit pas devenir un moyen de faire entrer chez nous des produits de pays tiers par des voies détournées, au motif que la réglementation américaine a autorisé leur entrée sur son territoire.

Cela me permet de rappeler qu'il y a, au sein de notre famille politique, une volonté très forte de mettre en place, au niveau européen, une TVA sociale, qui a l'avantage de taxer non pas l'outil de production, qui est délocalisable, mais la consommation. Les échanges liés au TTIP et la réaffirmation de la position européenne doivent, pour nous, être l'occasion de réintégrer cette vision.

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