Intervention de Sandrine Mazetier

Séance en hémicycle du 29 mars 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre le terrorisme

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mazetier :

Monsieur le Premier ministre, Belgique, Irak, Pakistan : la liste effroyable des pays touchés par les attentats de Daech s’est encore allongée ces derniers jours. Les enfants qui participaient à un match de football en Irak et les chrétiens qui célébraient Pâques au Pakistan sont les nouvelles victimes de la lâcheté et du racisme de cette organisation. Nous pleurons ces morts, et notre groupe veut exprimer toute sa solidarité aux victimes de ces actes atroces. J’imagine que c’est le cas de tous les groupes de notre assemblée.

Chers collègues, la France agit sur trois fronts dans la lutte contre le terrorisme.

La France agit, d’abord, sur le territoire national, sous l’égide de Bernard Cazeneuve, avec d’importantes opérations de police qui ont permis, il y a encore quelques jours à Argenteuil, de déjouer un attentat de grande ampleur, et avec la poursuite de la mobilisation des forces de l’ordre, de nos armées engagées dans l’opération Sentinelle ainsi que de nos services de renseignement.

La France agit également en Europe : nous mobilisons nos partenaires européens dans la lutte contre le terrorisme. Car c’est une évidence, Daech veut frapper l’Europe pour les valeurs qu’elle incarne : la démocratie, l’égalité entre les femmes et les hommes, la mixité culturelle. Dans cette lutte, nous devons nous prémunir de deux pièges jumeaux : le repli, que veulent incarner les forces d’extrême droite, et l’attentisme face à une menace qui veut détruire ce que nous sommes. Aussi, de grandes initiatives communes doivent être engagées pour relever le défi que représente, pour l’Europe, la lutte contre le terrorisme.

La France agit, enfin, sur le front international au sein de la coalition mobilisée contre Daech. Si la reprise de Palmyre est un signal positif, nous savons que ce front est encore loin, très loin d’être refermé.

Monsieur le Premier ministre, plus que jamais…

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