Intervention de Jean-Louis Bricout

Séance en hémicycle du 29 mars 2016 à 15h00
Questions sur le financement des infrastructures de transports

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

J’associe à ma question mon collègue et ami Rémi Pauvros, car nous avons des dossiers communs. Il vient de vous interroger sur le projet de remise en navigation du canal de la Sambre à l’Oise ; ma question concerne un autre sujet commun : le maintien de certaines lignes de trains d’équilibre du territoire – TET –, plus connus sous le nom de trains Intercités, dans la grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie désormais dénommée Hauts-de-France.

L’Aisne souffre d’un déficit économique et d’un déficit d’emploi, en un mot d’un déficit de compétitivité qui montre combien la question des transports et des liaisons multimodales constitue un véritable enjeu en matière d’aménagement du territoire et de désenclavement. L’année dernière, le président de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France – AFITF –, notre collègue Philippe Duron, a présenté un rapport relatif à l’avenir des trains d’équilibre du territoire. Ce rapport préconise de réduire les passages quotidiens des lignes Saint-Quentin-Cambrai et Saint-Quentin-Maubeuge et peut-être de supprimer la ligne Hirson-Metz. Or si la ligne Herson-Charleville-Mézières-Metz est certes peu compétitive, elle trouve toute sa pertinence du fait notamment de l’absence d’une offre autoroutière performante. De plus, l’offre universitaire est quasiment inexistante dans l’Aisne, ce qui rend le transport par le train incontournable pour les étudiants.

Il y a donc, une fois de plus, un véritable enjeu en matière d’aménagement du territoire, qui me semble aujourd’hui totalement occulté par les moyens toujours plus importants consacrés aux lignes à grande vitesse. À ce constat s’ajoute l’annonce récente d’un possible détachement de conducteurs normalement affectés à la ligne Hirson-Charleville pour renforcer les moyens humains consacrés à Paris. Si cette annonce était confirmée, quatre trains seraient supprimés en heure de pointe, le soir et le matin.

Je vous remercie, monsieur le secrétaire d’État, de bien vouloir nous indiquer la part de véracité dans ces rumeurs persistantes. Dans le cas où elles se confirmeraient, quels moyens de substitution seront mis en place pour des territoires trop souvent oubliés ?

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