Intervention de Alain Vidalies

Séance en hémicycle du 29 mars 2016 à 15h00
Questions sur le financement des infrastructures de transports

Alain Vidalies, secrétaire d’état chargé des transports, de la mer et de la pêche :

Madame la députée, je partage totalement votre appréciation. Je vous confirme que l’État entend exercer pleinement ses responsabilités en matière d’entretien du patrimoine commun que constituent notamment nos routes et nos canaux.

Trop longtemps, en effet, nous avons vécu sur un déni. Les infrastructures essentielles, celles qui font notre quotidien, vieillissent. Elles arrivent toutes à saturation, et l’entretien périodique ne suffit plus à maintenir un niveau de service acceptable.

C’est pourquoi le Gouvernement a lancé, le 8 février, un plan d’investissement exceptionnel pour l’entretien du réseau routier national et des voies navigables en 2016. Les moyens sont portés cette année à un niveau sans précédent, notamment grâce à la mobilisation d’une enveloppe supplémentaire de 150 millions d’euros. Concrètement, ce seront près de 300 millions d’euros qui seront investis en 2016 dans plus de 400 opérations de régénération des routes nationales. Cela représente une hausse de 5,45 % en un an des moyens consacrés à l’entretien de ces équipements, et un triplement depuis 2012. Le niveau d’investissement dans les routes sera cette année le plus élevé depuis dix ans.

Une enveloppe de 70 millions d’euros sera également consacrée à une centaine d’opérations d’entretien des équipements fluviaux, soit une hausse moyenne de 40 % en un an et un doublement des crédits depuis 2012.

Madame la députée, les infrastructures routières et fluviales sont des artères vitales des territoires et de notre économie. Mais je veux également souligner que leur entretien est aussi une activité fortement génératrice d’emplois pour les entreprises de travaux publics sur tous les territoires, notamment ruraux.

Vous avez cité la RN147, qui relie Poitiers à Limoges. Vous le savez, ce sont 167 millions d’euros qui sont prévus pour l’aménagement de cette route, dont plus de 80 millions apportés par l’État. Mais au-delà, je veux vous dire, madame la députée, que cet axe doit être modernisé parce qu’il relie deux pôles majeurs de la nouvelle grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Les conditions de circulation ne sont aujourd’hui pas à la hauteur des enjeux d’aménagement du territoire. Je veux donc vous assurer à nouveau de toute l’attention du Gouvernement, de toute mon attention à ce que les procédures d’aménagement de la RN147 avancent à un rythme soutenu.

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