Intervention de Stéphane le Foll

Séance en hémicycle du 29 mars 2016 à 21h30
Questions sur la politique agricole du gouvernement

Stéphane le Foll, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement :

Madame la députée, vous avez évoqué le sujet du lait de montagne. Je rappelle d’abord que, dans le cadre de la mise en oeuvre de la nouvelle PAC, nous avons pris des mesures comme la revalorisation des indemnités compensatrices de handicap et le doublement de l’aide à la vache laitière pour les zones de montagne. L’aide est aujourd’hui fondée, non pas sur la production de lait, mais sur le nombre de vaches. Des mesures spécifiques ont donc été prises pour le lait de montagne afin d’aider les producteurs à compenser des handicaps liés à la nature et, partant, au fonctionnement de la collecte laitière.

Le débat porte désormais sur l’identification du lait de montagne. Le groupe de travail que j’ai accepté de créer à la demande des producteurs laitiers de montagne de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles – FNSEA – devra établir le cahier des charges permettant de le définir. Je rappelle que, lors des négociations sur la PAC, j’avais réussi à obtenir une dénomination distincte pour le porc de montagne, produit en altitude. Pour être éligible, il fallait remplir certains critères, portant notamment sur l’alimentation : il ne suffisait pas de disposer d’un atelier en montagne ; encore fallait-il que 25 % des produits consommés par ces porcs proviennent des zones de montagnes.

Le cahier des charges sera donc l’un des enjeux majeurs du débat que nous aurons avec les producteurs de montagne. Nous avons convenu que celui-ci devra être suffisamment léger pour couvrir le plus de producteurs de montagne possible mais aussi suffisamment spécifique pour justifier l’augmentation du prix auprès du consommateur. Tel est, en effet, l’objectif commun.

S’agissant des investissements liés, par exemple, à l’amélioration de la collecte, les régions ont un rôle à jouer. Mais, là aussi, j’ai demandé une réflexion sur les innovations possibles dans l’économie générale du système. Un précédent intervenant évoquait le portage du gaz ; dans le même ordre d’idées, la collecte pourrait être regroupée à certains endroits pour éviter que les camions fassent trop de kilomètres. La discussion a donc été ouverte sur tous ces sujets pour valoriser ce lait de montagne.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion