Intervention de Jean-David Ciot

Séance en hémicycle du 31 mars 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Filière électronique imprimée dans les bouches-du-rhône

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-David Ciot :

Ma question, madame la secrétaire d’État, a trait à l’avenir du secteur de la microélectronique en France et en Europe, qui constitue un enjeu majeur pour l’ensemble de nos industries de demain.

Les Bouches-du-Rhône développent aujourd’hui des capacités industrielles essentielles pour l’innovation et l’emploi dans notre pays.

Ce département concentre de grands acteurs industriels, autour notamment de ST Microelectronics, leader mondial des semi-conducteurs, de Gemalto, leader mondial de la carte à puces, d’Airbus Helicopters, leader mondial de la construction d’hélicoptères, de Aix-Marseille Université, la plus grande université de France. La French Tech y est représentée par le campus numérique The Camp et la recherche mondiale en matière d’énergie par l’implantation du CEA et d’ITER à Cadarache.

Sur ce territoire, le Pôle électronique de Rousset, où travaillent plus de 7 000 salariés, a su également structurer un écosystème innovant et attractif qui s’inscrit fortement dans ce maillage industriel.

C’est pourquoi nous devons tout mettre en oeuvre pour permettre la structuration à Rousset d’une filière de nanoélectronique organique, en particulier dans le domaine de l’électronique imprimée, autour de la start-up émergent Genes’ink, l’une des rares entreprises dans le monde à développer des brevets dans ce secteur hautement stratégique. Les pouvoirs publics ont là une opportunité unique de structurer, aux confluents de l’électronique, de la chimie et des objets connectés, la base technologique sur laquelle s’appuiera la révolution numérique qui s’amorce dans tous les domaines de la vie quotidienne

Les applications induites par cette technologie seraient ainsi capables de dépasser les matériaux non organiques de type silicium, aujourd’hui utilisés dans la microélectronique classique, mais soumis à une intense concurrence internationale, comme l’a démontré la faillite de l’usine LFoundry.

Elles offriraient également un débouché important pour la reconversion de la pétrochimie, en crise dans notre département, en valorisant les compétences et les savoir-faire des chimistes dans le cadre de nouvelles perspectives industrielles.

C’est pourquoi, madame la secrétaire d’État, je souhaitais vous demander comment l’État pourrait s’engager pour accompagner la pérennisation d’un écosystème industriel innovant autour du pôle microélectronique de Rousset, en permettant d’y structurer la création d’une filière innovante en matière d’électronique imprimée.

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