Intervention de Michel Liebgott

Réunion du 29 mars 2016 à 16h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Il y a une semaine, Le Figaro indiquait que le taux de croissance serait bien plus important que prévu, que le taux d'investissement des entreprises était en progression et que la consommation des ménages était également au-delà des prévisions. On pourrait donc se demander pourquoi le Gouvernement met en oeuvre une nouvelle réforme qui suscite tant de débats et de contestation, et qui ne sera appliquée qu'après les élections de 2017. C'est tout simplement parce qu'il est un gouvernement de réforme, parce qu'il veut développer le dialogue social et qu'il a déjà multiplié les textes dans ce domaine, de l'accord national interprofessionnel (ANI) de 2013 au texte plus récent de François Rebsamen sur le dialogue social et l'emploi. C'est surtout parce que les chiffres du chômage n'ont pas encore baissé. Ces réformes ont bien un effet sur les créations d'emploi – plus nombreuses que les suppressions –, mais, le solde démographique nous étant pour l'instant défavorable, cela ne suffit pas.

Ce texte entend trouver un équilibre entre flexibilité et sécurité pour l'ensemble des salariés et, bien sûr, de créer des emplois – mais il ne s'agit pas de permettre le développement des mini-jobs comme en Angleterre, ou de faire disparaître le salaire minimum, comme c'était encore le cas récemment en Allemagne, mais de conserver l'essentiel de notre contrat social, tout en l'améliorant, parce qu'il est notoirement insuffisant. On peut, pour cela, s'inspirer de ce qui s'est passé dans ma région, avec l'exemple de l'usine de Florange. La nationalisation, qui fut envisagée, aurait été un échec total. Un accord, placé sous le signe du dialogue social avec des syndicats, a été passé entre le Gouvernement et ArcelorMittal, et, aujourd'hui, dans la sidérurgie, on embauche.

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