Intervention de Philippe Le Ray

Réunion du 30 mars 2016 à 9h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Le Ray :

Je tiens également à remercier le président de la mission d'information et les rapporteurs pour la qualité de leur rapport qui comprend beaucoup de propositions de bon sens que le groupe Les Républicains partage très largement.

Reste que le silence actuel du monde agricole devrait nous inquiéter. Il a fallu attendre une crise très profonde pour faire ces propositions. On peut aussi se réjouir de voir bientôt arriver le véhicule législatif Sapin 2. Mais je ne sais pas si tout le monde pourra patienter encore quelques mois supplémentaires.

Nous partageons l'analyse qui a été présentée par M. Damien Abad. À mon avis, la situation est peut-être pire encore que ce que l'on veut bien nous dire. La ferme France est la seule ferme d'Europe qui recule depuis des années, et surtout la ferme élevage.

Il a fallu attendre trois, voire quatre ans pour parler enfin des quotas laitiers. Nous avions interpellé le ministre de l'agriculture sur l'après-quotas. On est quand même dans une improvisation totale.

Concernant la viande porcine, nous avions été nombreux il y a trois ans à demander d'aller beaucoup plus loin en matière d'étiquetage. On peut se réjouir que les choses bougent aujourd'hui.

L'ancienne opposition, devenue majoritaire depuis 2012, avait largement critiqué la LME. Mais nous n'avons pas vu grand-chose venir depuis…

Au-delà de ces 60 propositions que nous approuvons et qui concernent environ 80 % de l'agriculture de masse, je souhaite insister sur quelques points, et notamment sur la décapitalisation dans les élevages, sur l'intégration très discrète dans les élevages porcins de plus en plus de salariés déguisés.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion