Intervention de Jean-Luc Taltavull

Réunion du 23 mars 2016 à 19h15
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Jean-Luc Taltavull, secrétaire général adjoint du SCPN :

Non, plus maintenant. Au contraire : nous recevons trop d'informations, ce qui rend leur discrimination difficile. Le problème se pose notamment de la sortie de la liste des suspects : une personne qui y aurait été inscrite suite à un signalement et sur lesquelles des vérifications auraient été effectuées sans résultat doit-elle vraiment y demeurer ? Faut-il par exemple en déduire son incapacité à travailler sur une plateforme aéroportuaire où dans d'autres métiers ? Tout est question de proportion : il s'agit d'un processus vivant dans lequel nous tâchons de nous faire l'idée la plus précise de telle ou telle personne, étant entendu que l'erreur est possible dans un système qui, en tout état de cause, demeure démocratique – les suspects n'étant pas soumis à des questionnements trop vigoureux, nous sommes pour partie prisonniers des apparences, en particulier pour ce qui concerne les suspects les plus habiles. De ce point de vue, se pose la question de l'accès aux données chiffrées des téléphones portables. Le moindre petit caïd local, en effet, sait très bien qu'il doit crypter son téléphone.

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