Intervention de Clarisse Taron

Réunion du 23 mars 2016 à 19h15
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Clarisse Taron, présidente du Syndicat de la magistrature :

Nous établissons une distinction entre les moyens spécialisés – qui ont été renforcés dans les proportions indiquées et qui, même s'ils sont insuffisants, ont bénéficié d'un réel effort – et les moyens locaux. Une circulaire de décembre 2015 prévoit que, en cas d'attentats multiples, les juridictions et les parquets locaux devront être activés. Des magistrats référents en matière antiterroriste ont donc été désignés au sein de ces juridictions, mais il ne s'agit pas de postes supplémentaires : ces magistrats se voient confier cette tâche en sus de leur service. J'ajoute que nous avons de réelles inquiétudes quant à l'articulation de ces services et à la mobilisation des parquets locaux en cas de besoin. En effet, dans ce domaine, rien n'est fait et, pour ce qui est des moyens techniques, ils sont ce qu'ils sont aujourd'hui dans les juridictions, c'est-à-dire globalement lamentables – je pense notamment à l'informatique et à la téléphonie.

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