Intervention de Michel Sapin

Séance en hémicycle du 26 avril 2016 à 15h00
Débat sur le programme de stabilité 2016-2019

Michel Sapin, ministre des finances et des comptes publics :

Monsieur Caresche, vous avez posé la question fondamentale de l’équilibre économique et budgétaire nécessaire. Nous devons continuer à diminuer nos déficits. Je constate, avec une certaine inquiétude, que plusieurs voix, dans l’opposition, entendent s’abstraire de cette exigence. Or, il s’agit d’une nécessité pour nous, pour la France ; de fait, tout déficit excédant 3 % entraîne une augmentation du poids de la dette. On ne peut pas être, d’un côté, contre la dette, avec de bons arguments – éviter de reporter sur les générations suivantes les dépenses d’aujourd’hui – et, d’un autre côté, soutenir l’accroissement des déficits : il y a là une contradiction insupportable. Cela étant, il faut le faire à un rythme qui soit compatible avec la reprise de l’activité. Tel a été, au fond, l’objet de la bataille que nous avons menée en 2014. Quand nous sommes arrivés au ministère de l’économie et des finances, nous avons souhaité mener une opération vérité. Cela n’a pas été simple, car il a fallu discuter de cette remise à plat avec la Commission, les institutions européennes. Finalement, nos arguments ont porté et les souhaits des institutions européennes ont exactement correspondu à la trajectoire que nous sommes en train de parcourir et de respecter, ce qui nous permet de retrouver de la croissance.

Voyez : l’année dernière, en 2015, nous avons fait un peu mieux que ce que nous avions prévu – alors qu’auparavant, les performances réelles étaient toujours en retrait par rapport aux prévisions. C’est le plus haut niveau de croissance depuis nombre d’années. Cela prouve bien qu’une augmentation de la croissance est compatible avec une diminution des déficits.

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