Intervention de Jean Viansson-Ponté

Réunion du 25 avril 2016 à 14h30
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Jean Viansson-Ponté, président du Syndicat de la presse quotidienne régionale, SPQR :

Aucun directeur de publication ni aucun journaliste ne demandera jamais l'autorisation de publier une information, et c'est heureux. Cela n'empêche pas l'esprit de responsabilité. J'ai été cadre dirigeant dans les journaux bourguignons Le Bien public et Le Journal de Saône-et-Loire, à une époque où un groupe terroriste a été arrêté lors d'une intervention musclée dans la banlieue de Dijon. Il a été demandé aux journalistes qui étaient sur l'affaire de ne pas divulguer certaines informations en leur possession, et l'embargo a été respecté le temps nécessaire.

Reste qu'en dehors des cas bien circonscrits où les interlocuteurs sont clairement identifiés de part et d'autre, il est difficile, dans un monde ouvert, de codifier la diffusion de l'information. Vous prétendez que les médias français ont commis une faute à l'égard des forces de sécurité belges, mais l'information n'est-elle sortie que dans la presse française ? N'a-t-elle pas été diffusée aux Pays-Bas, en Allemagne ou en Grande-Bretagne ? Dès lors que des informations confidentielles sont dévoilées par ceux qui ont la responsabilité de les tenir secrètes, il est un peu facile d'incriminer celui qui dispose de l'information en même temps que tout le monde et choisit de la diffuser.

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