Intervention de Denis Bouchez

Réunion du 25 avril 2016 à 14h30
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Denis Bouchez, directeur du Syndicat de la presse quotidienne nationale, SPQN :

En ce qui concerne la presse, la loi de 1881 pose le principe de la responsabilité des journalistes et sanctionne la divulgation de fausses nouvelles. Pour ce qui est des informations qui circulent ailleurs sur internet, elles ne relèvent pas de notre responsabilité et ne sont soumises ni aux mêmes normes juridiques ni aux mêmes exigences déontologiques. Mais, si l'on peut regretter la prolifération des fausses nouvelles sur internet, cela contribue paradoxalement à renforcer la crédibilité des marques de presse qui, elles, effectuent un vrai travail d'analyse, comme en témoignent les fortes audiences réalisées par les sites de presse en ligne.

J'aimerais ici m'arrêter sur l'exemple de la rédaction du Monde numérique et sur la manière dont elle s'est organisée pour couvrir les attentats. Deux équipes de journalistes ont été mises en place. La première, en lien avec le ministère de l'intérieur et les forces de police, a été chargée de vérifier les informations et de s'assurer que leur diffusion ne portait pas préjudice au travail des forces de l'ordre, ce qui montre bien que les rédactions ont su évoluer, acceptant de retenir l'information sans chercher le scoop à tout prix, et privilégient la responsabilité sur la course à l'audience ; quant à la seconde équipe, c'est une équipe de « décodeurs » chargés de surveiller tout ce qui circule sur le web et de faire le départ entre rumeurs, vraies et fausses nouvelles.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion