Intervention de Sébastien Pietrasanta

Réunion du 25 avril 2016 à 14h30
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Pietrasanta, rapporteur :

L'une des préoccupations des terroristes, nous l'avons constaté aussi bien à l'occasion des attentats de janvier avec Amedy Coulibaly et avec les frères Kouachi, qu'à l'occasion de ceux de novembre – et ce fut l'une des premières questions posées au cours de leur négociation avec les policiers de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) – est de savoir si les chaînes d'information continue sont présentes sur les lieux. On perçoit donc bien l'instrumentalisation dont ces dernières peuvent faire l'objet. Comme Michel Field l'a mentionné, vous êtes d'ailleurs, à ce sujet, en pleine phase de réflexion.

J'en reviens à la prise d'otages de l'Hyper Cacher. Lorsque nous avons auditionné les représentants du RAID, ils nous ont indiqué être arrivés sur les lieux vers quatorze heures trente, la BRI étant déjà sur place. Le premier contact avec Amedy Coulibaly est établi vers quinze heures trente, soit plus d'une heure plus tard. J'ai demandé au patron du RAID les raisons d'un tel délai et il nous a répondu que le téléphone d'Amedy Coulibaly était occupé parce qu'il était en contact avec les chaînes d'information continue. Or vous venez de préciser que la conversation entre le terroriste et votre adjoint avait duré quatre minutes. Je peux me tromper, mais il me semble que vous êtes la seule chaîne que Coulibaly ait appelée.

Avez-vous pris l'initiative d'entrer en contact avec les terroristes ou vous l'interdisez-vous ? Et avez-vous, depuis les événements, adopté une marche à suivre en la matière ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion