Intervention de Jean-Yves Caullet

Réunion du 4 mai 2016 à 16h30
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Caullet, rapporteur :

Vous avez évoqué la formation des professionnels au poste d'abattage, qui pourrait être renforcée dans le cadre du plan d'actions de la stratégie globale pour le bien-être animal. Or depuis le début de nos auditions, nous avons l'impression que, si les contrôles liés à la santé du consommateur sont systématiques, la phase entre les éléments ante mortem et la carcasse fait l'objet d'un regard insuffisamment intense… Est-il selon vous nécessaire de renforcer l'agrément spécifique pour tenir le poste d'abattage ? Que pensez-vous de l'obligation d'une rotation sur ce poste ?

Les représentants des abattoirs concernés par les vidéos nous ont indiqué que les sacrificateurs sont des personnels extérieurs à l'établissement. Cela vous paraît-il normal au regard des compétences requises pour ce métier, a fortiori dans un abattoir public ? Dans un des abattoirs concernés, un sacrificateur remplaçant aurait causé quelques soucis. Et dès lors qu'ils n'ont pas de lien avec l'établissement, comment les sacrificateurs sont-ils rémunérés ?

Dans la formation du prix de la viande, quelle est la part de l'abattage ? Ce point est important pour savoir si l'on peut améliorer les choses sans trop porter atteinte au pouvoir d'achat des consommateurs.

Que pensez-vous d'une démarche de certification ? Qui devrait en supporter le coût ? Comment doit-il être réparti dans la chaîne de valeur ?

Comment jugez-vous le rôle des référents bien-être animal dans les abattoirs ? Sont-ils des lanceurs d'alerte, peuvent-ils l'être, doivent-ils le devenir ? Pour ma part, j'en doute : il est difficile d'avoir en même temps un regard interne et un regard externe quand on appartient à une structure.

Enfin, sur les conditions d'abattage, avec ou sans étourdissement, que pensez-vous d'un droit de regard des éleveurs etou des distributeurs ? Autrement dit, les éleveurs sont-ils légitimes à demander que leurs animaux soient bien traités, quand bien même ils en ont cédé la propriété, et les distributeurs à obtenir des garanties sur la viande qu'ils vont commercialiser ?

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