Intervention de Patrick Dehaumont

Réunion du 4 mai 2016 à 16h30
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Patrick Dehaumont, Directeur général de l'alimentation :

Il faudrait alors prendre en considération la capacité de l'État à inspecter au coup par coup ce genre d'établissement. Il faudrait également se préoccuper des règles sanitaires et environnementales, car l'abattage produit notamment du sang – un certain nombre d'aspects techniques ne sont pas simples à gérer. D'ailleurs, le plan d'actions de la stratégie globale en matière de bien-être animal comporte une action visant à regarder les pratiques des autres pays européens. On sait en effet que certains pays d'Europe du Nord, comme l'Allemagne, utilisent ce genre d'outils dans certains cas de figure.

La question du bien-être humain est importante. Le métier d'abatteur est extrêmement difficile ; or rien n'est organisé en termes de suivi psychologique. Ces opérations d'abattage ne sont pas une sinécure, cela est compréhensible, mais il arrive un moment où les personnels se « distancient » – ils ne réalisent plus totalement ce qu'ils sont en train de faire. C'est une réaction tout à fait humaine.

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