Intervention de Laurence Abeille

Réunion du 4 mai 2016 à 16h30
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Abeille :

Je souhaite également que les chiffres qui vous ont été demandés nous soient communiqués, en particulier sur l'exportation.

Vous parlez de 263 abattoirs, mais il en existe 800 au total en France si on inclut l'abattage des volailles. Existe-t-il des différences entre les types d'abattoirs en matière de contrôles et, si oui, lesquelles ? Vos moyens de contrôle sont-ils suffisants pour assurer partout des conditions d'abattage dignes, respectueuses du bien-être animal ?

Des témoignages ont montré qu'il existe des points de vue différents sur la question de l'étourdissement – les animaux ont des réflexes ou différents comportements, alors même qu'ils ne sont plus conscients. Sur ce point, qu'en est-il de la compétence des personnels de contrôle ? Quant à celle des abatteurs, une formation est assurée par l'abattoir, mais il n'existe pas de formation spécifique à ce métier. Pensez-vous qu'une formation spécifique soit nécessaire ? Vos inspecteurs sont-ils formés sur l'abattage rituel ?

Quels contrôles assurez-vous concernant le transport des animaux ? Ces contrôles sont-ils suffisants ? Avez-vous eu connaissance de cas d'animaux arrivés morts à l'abattoir et qui auraient été traités comme les autres ?

Vous dites avoir été surpris par les vidéos. J'imagine que les personnels qui inspectent les abattoirs vous font remonter des informations. Avez-vous été alertés par des agents de vos services sur des faits de maltraitance ou sur des cas d'animaux arrivés morts à l'abattoir ?

L'un des directeurs d'abattoir auditionnés a expliqué que l'inspection portait essentiellement sur les documents administratifs. Que vérifient exactement vos agents ? On a le sentiment que l'inspection en termes de bien-être animal reste pour l'essentiel subordonnée aux aspects sanitaires. La question du bien-être animal est-elle réellement prise en compte, ou êtes-vous plutôt dans l'intention ?

Enfin, sur la vidéosurveillance, on pourrait considérer qu'il ne s'agirait pas de surveiller seulement les salariés, mais qu'elle permettrait aussi de regarder ce qui se passe pour les animaux. La surveillance permettrait de s'assurer qu'ils sont traités dans les meilleures conditions possibles, ce qui nécessiterait des critères réévalués et partagés entre les responsables des abattoirs et les agents de contrôle.

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