Intervention de Brigitte Gothière

Réunion du 27 avril 2016 à 16h00
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Brigitte Gothière, porte-parole de l'association L :

Les rapports de l'OAV, je l'ai dit, soulignent les lacunes des contrôles vétérinaires dans les abattoirs. L'OAV joue le rôle d'une police des polices et relève les manquements des services vétérinaires français. Ainsi, certains manquements ne sont pas détectés – tonneau de contention non conforme à la réglementation, obligations non respectées… Le rapport de 2015 prend également l'exemple d'un tonneau de contention utilisé pour des bovins adultes mais aussi pour des bovins de plus petit gabarit : cela a été signalé par les services vétérinaires, mais le tonneau n'a pas été changé – et cet état de fait dure depuis des années.

Les caractéristiques techniques et les conseils d'utilisation doivent, selon la réglementation, être fournis en même temps que le matériel : ainsi, si un box d'immobilisation est destiné à des bovins adultes, cela doit être inscrit sur la fiche – mais en réalité, ce n'est pas noté. L'OAV relève que la France n'oblige pas les fabricants de matériel à respecter cette obligation.

Vous entendrez les services vétérinaires, qui vous diront eux-mêmes qu'ils ne sont pas assez nombreux. Une personne de ces services devrait être affectée au poste d'abattage, ce qui n'est pas le cas : le vétérinaire privilégie les inspections ante et post mortem, qui, si elles n'étaient pas effectuées, auraient des incidences immédiates sur le plan de la sécurité alimentaire.

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