Intervention de Laurence Abeille

Réunion du 27 avril 2016 à 16h00
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Abeille :

Je salue moi aussi la création de cette commission d'enquête sur ce sujet essentiel.

Peut-on travailler toute sa vie dans un abattoir ? Ce métier est fait d'actes d'une telle violence que l'on doit se poser cette question. D'autres auditions nous permettront certainement de revenir sur cette question centrale de la formation.

S'agissant des cadences et de la standardisation, tout le problème est justement que les animaux ne sont pas standardisés ! C'est l'obstacle rencontré pour utiliser des tonneaux de contention, par exemple. Tous les animaux ne peuvent pas avoir le même poids, la même taille, la même forme… Ne peut-on pas essayer de s'adapter aux animaux au lieu d'adapter les animaux à des cadences et à des matériels ?

Vous n'avez pas abordé la question des animaux qui arrivent déjà morts à l'abattoir. J'ai reçu des témoignages sur ce point : en avez-vous également ? Ce sont des questions graves.

Il n'y a pas d'abattoir « bio », contrairement à ce qui est dit dans les vidéos. C'est une mauvaise façon de parler du sujet ; il y a des animaux issus de l'agriculture biologique, qui sont abattus. Pouvez-vous là encore revenir sur ce point et sur les problèmes spécifiques qui peuvent se poser – notamment en raison de la moindre standardisation de ces bêtes ?

Enfin, vous évoquez la souffrance obligatoire liée à la mise à mort. Les conditions d'étourdissement ne peuvent-elles pas évoluer afin de minimiser cette souffrance, même si celle-ci demeure inévitable ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion