Intervention de Antoine Comiti

Réunion du 27 avril 2016 à 16h00
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Antoine Comiti, président de l'association L214 éthique et animaux :

Merci à nouveau de ces nombreuses questions.

Les éleveurs sont évidemment proches de leurs animaux, et nombre d'articles de la presse quotidienne régionale montrent qu'ils sont parmi les plus choqués de ce qu'ils ont vu de la réalité dans les abattoirs. Ils ne deviendront pas végétariens comme nous, mais ils sont comme nous et comme vous tout à fait atterrés.

Monsieur Dumas, la question du bien-être des animaux de ferme relève de l'Union européenne, qui a été un grand facteur de progrès en France : la plupart des améliorations juridiques visant à mieux prendre en considération le bien-être des animaux, à tous les stades de la chaîne de production, sont dues à des directives européennes – à l'origine desquelles se trouvaient souvent des pays nordiques, et que la France a tout fait pour affaiblir. Nous avons rarement été un fer de lance dans ce domaine… Rien n'interdit pour autant de faires mieux que le droit européen dans notre pays.

En outre, les règles du commerce international comme celles de l'Union permettent à un pays, dans certaines situations, d'interdire l'entrée d'une marchandise sur son territoire : il est donc tout à fait imaginable d'interdire l'importation de viandes produites selon des normes que nous jugerions inacceptables. Cela a été fait pour les cosmétiques : une directive européenne a ainsi interdit l'importation de cosmétiques testés sur les animaux, et cette interdiction prévaut désormais.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion