Intervention de Mathieu Pecqueur

Réunion du 4 mai 2016 à 18h00
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Mathieu Pecqueur, directeur général adjoint de Culture viande :

Les services de l'État et les préposés vétérinaires sont présents dans nos outils. Chez les adhérents de Culture Viande, de dix à quinze préposés vétérinaires sont présents en permanence, et jusqu'à trente-cinq dans les outils les plus grands. Autrement dit, nos rapports doivent être nécessairement positifs avec les services vétérinaires. Comme M. Eloi, je considère que ces services doivent avoir reçu une formation au bien-être animal, ce qui ne va pas forcément de soi dans leur cursus. Et nous devons tous avoir la même appréciation des guides de bonnes pratiques qui, je le rappelle, sont validés par l'administration et sont d'ores et déjà utilisés dans nos outils.

Nous avons demandé collectivement une présence systématique au poste d'abattage. Même si dix ou quinze proposés vétérinaires sont présents dans l'abattoir, il peut arriver qu'aucun ne soit passé au poste d'abattage. J'ose croire qu'il ne peut pas se produire de pratiques comme celles que l'on a pu voir sur les vidéos si un vétérinaire ou un préposé vétérinaire est à côté du poste d'abattage. Le ministre a répondu qu'il n'était pas possible de généraliser cette présence pour des questions budgétaires, ce que j'entends. Peut-être faut-il réfléchir à leur répartition dans l'établissement ? Faut-il qu'ils restent à trente-cinq dans un seul endroit, ou plutôt n'en mettre que trente-deux ou trente-trois, surtout si d'autres personnes ont été formées, et redispatcher les autres ailleurs ? Voilà une question que nous nous autorisons à poser.

Vous nous posez la question de notre passivité par rapport à la diffusion de ces vidéos. Elles ont constitué un choc pour nous : personne n'imaginait que de telles pratiques pouvaient exister. Je le répète, on ne peut en aucun cas considérer qu'elles sont nombreuses et généralisées. Cela dit, nous n'avions pas attendu ces vidéos ni le règlement européen pour prendre en compte le bien-être animal. Peut-être peut-on donner plus de place aux RPA dans nos outils. Culture viande souhaite créer un réseau de RPA pour que les différentes entreprises puissent échanger entre elles sur les bonnes pratiques et la manière de travailler, la façon dont ils doivent effectuer les suivis, etc. La comparaison a été faite tout à l'heure avec les responsables qualité. C'est un poste indiscutable aujourd'hui dans nos outils. Il en sera de même dans peu de temps du RPA.

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