Intervention de Thierry Benoit

Réunion du 17 mai 2016 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Je m'adresse au ministre ici présent, Madame la présidente. L'écoutant attentivement et avec plaisir, je me disais que ses explications devraient s'adresser à ceux qui « dorment debout la nuit » plutôt qu'à nous : ils comprendront mieux et pourront enfin aller se coucher !

J'en viens au fond. Nous présenterons une bonne quinzaine d'amendements sur tout ce qui a trait aux relations commerciales entre la grande distribution, les industriels et les producteurs.

J'ai bien compris que le Gouvernement serait très attentif, quant au volet agricole, à la question de la cessibilité des contrats laitiers. J'ai également noté qu'il serait tout aussi vigilant sur les questions de renforcement des sanctions à l'encontre de toutes les entreprises, du secteur commercial comme du secteur industriel, qui ne publieraient pas leurs comptes.

Je suis plus dubitatif, à ce stade de la discussion, sur la volonté du Gouvernement d'avancer de manière très précise sur la question des relations commerciales, et d'adapter la loi LME. Depuis 2012, tout de même, il nous explique qu'il y a un réel déséquilibre dans les relations entre les centrales d'achat, les industriels et les producteurs. Il faut donc procéder à un rééquilibrage, et nous proposerons donc des amendements en ce sens. Nous irons même jusqu'à ouvrir le débat sur la dissipation, en quelque sorte, d'une forme d'oligopole : on ne compte en France que quatre ou cinq centrales d'achat.

Nous observons avec attention votre volonté d'offrir de nouvelles opportunités aux professions indépendantes, aux artisans, même s'il convient de veiller à ne pas casser tout l'effort des chambres des métiers pour valoriser l'artisanat, notamment le travail des jeunes apprentis. C'est pourquoi nous souhaitons défendre les stages de préparation à l'installation : nous craignons que la réduction de la portée de ces stages, voire leur suppression, n'aboutisse à la dévalorisation, à la fragilisation des métiers concernés.

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