Intervention de Francis Palombi

Réunion du 18 mai 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France, CDF :

Comme vous le dites, Madame la présidente, il s'est beaucoup investi. Il a beaucoup travaillé, beaucoup voyagé, et il avait déjà, à cette époque, trouvé la solution pour réorganiser les centres-villes.

Le projet que j'évoquerai plus en détail tout à l'heure n'est pas destiné essentiellement à l'animation des centres-villes. En ce qui concerne la revitalisation des centres-villes, Mme Pinel a fait un très gros travail en dotant notre pays de lois sur le plan du commerce de centre-ville. Rien n'est parfait en ce monde, mais des bases fortes ont été définies au travers de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe), ou de dispositifs concernant la ruralité, l'encadrement des loyers, etc.

En tant que président de la Confédération des commerçants de France, j'estime qu'il manque un dispositif. Après l'avoir cherché en Italie, en Espagne, au Portugal, en Belgique et au Royaume-Uni, je suis allé un peu plus loin. Je travaille également dans des commissions européennes, avec les Vitrines d'Europe et avec des confrères belges, entre autres, qui sont très mobilisés. Le modèle que je vais vous proposer, et que j'ai trouvé au Québec, résulte du travail de la CDF, mais aussi de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), de la chambre de commerce et d'industrie et des chambres de métiers, les chambres consulaires jouant un rôle particulièrement important dans ce projet.

Le modèle québécois a vu le jour en 1982 ; il s'inspire d'un dispositif construit dans l'Ontario dans les années 1970. Je ne suis pas venu, comme mes collègues, vous proposer une série de mesures, mais un nouveau modèle d'organisation et de gestion du centre-ville, qui donne le pouvoir aux entrepreneurs.

Mesdames, Messieurs les députés, à chacun son rôle, à chacun sa place. Il y a l'acteur privé, l'entrepreneur, le chef d'entreprise. Les PME, les TPE et les micro-entreprises sont un pan économique de notre société, où elles jouent un rôle dans la qualité, la formation permanente de leurs cadres, de leurs commerçants, de leurs employés.

Pour compléter les dispositifs de la loi Pinel et d'autres lois adoptées ces dernières années, il faut une véritable organisation, un véritable outil de gestion, comme celui que les Québécois ont mis en place. Mais le modèle québécois n'était pas directement applicable en France.

Nous avons travaillé pendant de longs mois, au début en collaboration avec les Québécois. J'ai organisé avec eux un grand colloque international de la francophonie, auquel a participé une délégation française de trente-trois personnes, dont des parlementaires et des représentants professionnels, ainsi que la secrétaire d'État Martine Pinville, qui est venue à Montréal pour y assister.

Je propose aujourd'hui un outil de gestion qui sera mis à la disposition – au travers, je l'espère, d'une loi future qui complètera les dispositifs actuels – de tous les entrepreneurs, pas seulement des commerçants, mais aussi des artisans et des professions libérales, pour retrouver un équilibre et favoriser les échanges permanents avec le périurbain. Car le périurbain fait partie du paysage commercial. Ce n'est pas moi qui vais vous dire : « À bas les grandes surfaces ! Vive les petits commerçants ! ». C'est un discours que nous ne devons plus jamais entendre.

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