Intervention de Jacqueline Maquet

Réunion du 18 mai 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Maquet :

Les commerces de centre-ville subissent de plein fouet le problème majeur de la régulation des zones commerciales dans les territoires. En effet, ces zones continuent de se développer aux abords des villes, notamment dans mon département, le Pas-de-Calais.

Cette course à la multiplication des zones de chalandise en périphérie des zones urbaines et des centres-bourgs a, en termes d'emploi, de maillage territorial, de services et de lien social, des incidences dramatiques sur notre territoire. La conséquence directe est la fermeture de nombreux commerces de centre-ville par manque de clientèle, ce qui contribue à la dégradation et à la paupérisation de ces quartiers. Cette concurrence exacerbée a également des incidences directes sur l'emploi : le nombre des salariés a baissé de 10 % en sept ans. Elle fragilise, en outre, la viabilité des commerces restants, qui ont vu leur chiffre d'affaires diminuer d'un tiers pendant la même période.

Certes, le Gouvernement a pris des mesures, comme la création du FISAC ou les contrats de revitalisation commerciale. Vous avez évoqué, les uns et les autres, les ingrédients nécessaires à la reconquête des centres-villes. Je n'en citerai que quelques-uns : les associations de commerçants, la volonté des élus municipaux, la mixité urbaine. J'y ajouterai le stationnement, la politique des loyers et la création de logements au-dessus des commerces, ainsi que les centres commerciaux en plein air.

Devant l'ampleur de cette désertification, ne pensez-vous pas, afin de lancer une réelle dynamique, que l'ingénierie des centres-villes doit se mettre en place d'urgence, un peu à l'image des projets de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) concernant les quartiers en difficulté ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion