Intervention de Jean-Vincent Placé

Séance en hémicycle du 24 mai 2016 à 15h00
Statut des magistrats et conseil supérieur de la magistrature - modernisation de la justice du xxie siècle

Jean-Vincent Placé :

L’administration estonienne, plus récente – j’irai d’ailleurs la voir en juillet –, a justement construit sa montée en puissance sur le numérique. Ce n’est pas notre cas : notre administration est tout aussi puissante, mais un peu plus ancienne.

D’aucuns, sur de nombreux bancs, appellent au maintien d’une dimension humaine, au sens d’une médiation entre les usagers et les services dématérialisés. Je le dis très simplement, et avec la franchise qui peut parfois caractériser nos débats : il me semble qu’il s’agit d’un faux débat. Le numérique ne s’oppose pas à l’humain : il permet de rendre la relation avec l’administration plus rapide, plus simple, plus intelligente, en somme, mais il ne laisse pas l’usager seul face à des machines. Par exemple, il est désormais possible de prendre rendez-vous en ligne dans certaines caisses d’allocations familiales, dans certaines préfectures et dans bien d’autres administrations. Cette option ne remplace pas le rendez-vous lui-même : elle permet simplement d’alléger les démarches pour que l’échange soit plus facile et plus efficace – plus facile parce que vous choisissez l’horaire qui vous convient le mieux, en toute transparence, et plus efficace parce que vous mobilisez moins de temps qu’avant pour un même rendez-vous.

Ainsi, pour le Gouvernement, la transformation numérique de l’État, que j’ai l’honneur de porter, est avant tout un levier de simplification. Lionel Tardy n’est plus parmi nous, mais je suis sûr que sa collègue Virginie Duby-Muller lui transmettra le message, à l’Assemblée ou en Haute-Savoie. J’imagine qu’il a dû partir pour une réunion bien légitime…

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