Intervention de Marie-Anne Chapdelaine

Séance en hémicycle du 24 mai 2016 à 15h00
Statut des magistrats et conseil supérieur de la magistrature - modernisation de la justice du xxie siècle

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Anne Chapdelaine :

Afin de rester brève, je me joins aux remerciements exprimés à l’instant par M. Belot.

Le numérique constitue une formidable opportunité pour que l’administration territoriale de l’État puisse relever les défis auxquels elle est confrontée. L’ouverture des données publiques s’est imposée comme une transformation majeure au cours des dernières années. Par ailleurs, la dématérialisation dans les relations entre les administrations et les citoyens ou les entreprises s’accélère. Elle couvre aujourd’hui près de neuf démarches administratives sur dix.

Néanmoins, comme le soulignent nos deux collègues Erhel et Piron dans le chapitre de leur excellent rapport intitulé : « une propension encore limitée des usagers à recourir aux services numériques », certaines personnes subissent la fracture numérique de plein fouet. Or, celle-ci ne doit pas être considérée comme un obstacle à l’extension des usages mais comme une inégalité qu’il faut résoudre.

Près de 18 % de la population n’est pas considérée comme « internaute », tandis qu’entre 12 et 18 % souffre d’illettrisme numérique. Pour ces usagers qui éprouvent des difficultés à utiliser des outils digitaux ou à y avoir accès – pas nécessairement pour des raisons d’ordre géographique, mais parce qu’ils n’ont parfois pas les moyens d’acheter un ordinateur –, la question de la généralisation de la numérisation de certains services publics pose un vrai problème. Car si les démarches et services en ligne se multiplient, ils ne sont néanmoins pas à la portée de tous. Certes, certains dispositifs ont été mis en place, comme les maisons de services au public ou les espaces publics numériques,…

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